samedi 15 octobre 2011

Ironman d'Hawaii, le résumé

Maintenant que Fred est revenu au Québec et qu’il a pris un peu de repos, voici le résumé de son séjour au championnat du monde d’Ironman à Kona, Hawaii.

La semaine du Ironman était déjà commencée depuis plusieurs jours lorsque je suis débarqué sur le Big Island, le mercredi avant la course.

Cet événement n’a rien d’ordinaire, c’est le plus grand rassemblement de l’industrie du triathlon à chaque année. Sur Alii drive, rue sur laquelle se situe la ligne d’arrivée, chaque maison/condo est louée par des triathlètes ou des compagnies de sport, qui affichent leur grosses bannières sur le balcon !

Il n’est pas rare non plus de voir qu’un café est « loué » par un commanditaire pour la semaine. Ces cafés sont l’endroit parfait pour rencontrer toutes les stars du monde du triathlon. Par exemple, à ma première visite au Lava Java, j’ai fait connaissance avec le champion olympique des jeux de Pékin, l’Allemand Jan Frodeno.

Il n’y a aucun doute, c’est la grande messe du triathlon. On dit qu’une personne sur deux vient à l’Ironman d’Hawaii sans y courir ou y accompagner un compétiteur. Un événement à ne pas manquer pour les puristes. À voir la quantité incroyable d’exposants dans les rues, dévoilant les tous derniers gadgets en sport d’endurance dans le décors de cet île paradisiaque, on comprend pourquoi.

J’en ai profité pour aller dire bonjour aux gens de Louis Garneau et Argon 18, deux compagnies québécoises qui ont beaucoup d’athlètes ici. Les gens de Garneau m’ont même donné un casque. Merci beaucoup !

Je ne suis pas arrivé à temps pour participer à la Underpants run, un jogging de 1 km en sous-vêtements sur Alii-drive, une vieille tradition du Ironman, mais j’ai pu y assister comme spectateur avant d’aller nager une trentaine de minutes dans le parcours de nage en plein océan pacifique.


Le site est superbe, indescriptible. Il faut voir par soi-même. Même chose pour le célèbre Queen-K Highway, que je découvrais le lendemain sur mon vélo. J’y ai aussi couru quelque peu, un temps aux côtés du champion en titre, l’Australien Chris McCormack.

La préparation finale à la course vint très rapidement. Il y a eu le banquet d’avant course, une dernière journée de relaxation vendredi, avant de filer vers une bonne nuit de sommeil où j’ai pu dormir un bon 8 heures quand même.

La course

Au matin du départ, tout s’est bien déroulé dans la zone de transition et ma journée a réellement commencé lorsque, 5 minutes après le départ des pros, les commissaires ont dirigé les quelque 1800 coureurs amateurs dans la Baie de Kailua, où nous avons fait de la nage sur place pendant 25 minutes, cherchant le meilleur endroit pour débuter cette nage qui était chaotique avant même d’être commencée.

Soudainement, sans aucun avertissement, le célèbre coup de canon s’est fait entendre à 7h précisément. On m’avait beaucoup parlé de cette nage, à quel point les gens sont fous et comme ça ressemble à une laveuse. C’était bien vrai. À la seconde où je trouvais un peu mon rythme de nage, quelqu’un m’accrochait, brisant mon cycle de respiration, ou encore deux trois suiveurs m’accrochaient les pieds sans cesse. Sans compter les coups violents qui venaient de partout.

La situation se calmera un peu après une dizaine de minutes, mais jamais vraiment. Je sors de l’eau en 1h07 en ayant pris beaucoup de notes pour la prochaine fois !

Après une transition sans bavures, je commence l’épreuve du vélo et encore une fois, c’est le chaos ! Tout le monde est excité, ça se dépasse sans cesse. C’est un énorme peloton stressé et on est même pas sortis de la ville ! Dans toute cette folie, un commissaire me décerne une pénalité de 4 minutes pour drafting (Sillonage d’un autre athlète pour fournir moins d’effort en étant caché du vent).

Dans cette situation, les commissaires n’ont d’autres choix que de sévir un peu au hasard pour faire respecter le règlement que personne ne peut vraiment respecter tellement il y a des vélos partout. On m’avait averti, je me suis fait prendre. J’apprends…

On sort de la ville et ça ne s’arrange pas. Ici, tout le monde est fort sur le vélo. On est en début de course, tout le monde est frais, tout le monde n’en peu plus d’attendre cette fameuse épreuve et ça dépasse de partout.

Un peu pris au dépourvu, faisant de mon mieux dans tout ce trafic, j’écope d’une autre pénalité de 4 minutes !!

Sinon, le rythme est bon sur le Queen-K et ce n’est qu’à l’amorce de la section montante entre Kawahaie et Hawi que je me démarque vraiment de la plupart des cyclistes, d’autant plus que le vent de face est maintenant bien présent. Une fois à Hawi, 110 km sont complétés et je m’arrête à la tente des pénalités pour purger mes 8 minutes. J’en profite pour aller aux toilettes, manger une bonne snickers et rire un peu du belge qui libère sa haine sur le commissaire… En français !

Sur le chemin du retour vers Kona, je profite de la grande descente pour rouler à des vitesses vertigineuses en évacuant ma frustration de ces pénalités. Toujours concentré, je ne vois pas trop ce qui se passe dans la course des pros.

De retour en ville, je débarque du vélo en 4h59, pénalité incluse. J’ai poussé plus fort sur le vélo qu’au Ironman de Louisville, un bon 13 minutes de mieux si on enlève ma pénalité. C’est parti pour le marathon dans les champs de lave.

On m’a conseillé de marcher à chaque ravitaillement, ce que j’ai fait. On m’a aussi dit de courir à l’aise durant les 30 premiers km sous peine de casser totalement sur les 12 derniers, ce que j’ai fait aussi.

Je peux donc dire que j’ai fini fort sur ce parcours brûlant ou rien n’était facile et où les surprises sont nombreuses. Entre autres, le relief est moins plat qu’il n’en a l’air lorsqu’on regarde la course à la télévision. Une fois l’energy lab franchi, ça descend beaucoup jusqu’à la fin. Mais à quoi bon descendre si on a laissé toute notre énergie dans le lab ?

Heureusement, ce n’est pas mon cas et à ce que je peux voir, bien des gens sont à bout de force loin de l’arrivée. Je reste concentré et je finis avec un rythme constant en 9h31. 6e dans ma catégorie d’âge. Mission accomplie.

Je suis très satisfait de ma course en général. Si l’on oublie ces deux pénalités, je suis parvenu à produire un effort semblable à celui déployé à Louisville et ce, dans des conditions beaucoup plus extrêmes cette fois.

Un bon repos était amplement mérité et cela a commencé au banquet d’après course, où j’ai regardé de près le podium réservé aux 5 premiers de chaque tranche d’âge, mais je suis déjà très heureux de ma performance et de ma saison en général.

Le lendemain, j’ai dormi sur la plage, pris du café et j’ai pu entrer au party VIP du Ironman où j’ai fait d’intéressantes rencontres ! Mais ce qui se passe au party reste au party.

Lundi, c’était l’heure de plier bagages tranquillement et de repartir vers le Québec. Famille et amis m’attendaient à l’aéroport de Montréal mardi après-midi et j’avais plein de choses à raconter.

Toutefois, je n’aurais rien à raconter si ce n’eut été de votre soutien dans ma campagne de vente de kilomètres, qui m’a permis de vivre ce que je considère comme la plus belle expérience de ma vie d’athlète. Je l’ai déjà dit 1000 fois, j’espère vous le redire lorsque vous m’aiderez dans mes projets futurs, mais je vous le dis maintenant, sincèrement, MERCI BEAUCOUP.

Frédéric

vendredi 7 octobre 2011

Pour suivre la course


Nous y sommes, plus que quelques heures avant le coup de canon dans la Baie de Kailua-Kona.

Pour suivre la course, principalement celle des pros, rendez vous à compter de 9h30 heure de l'est sur le site http://kona.ironmanlive.com/.

C'est aussi sur ce site que vous pourrez suivre la progression de Fred.

Il prendra le départ à 10h précises, dans le "massive start" des amateurs, 1600 personnes nageant dans la même direction!

Vous n'avez qu'à aller dans la section "tracker" et choisir les hommes 18-24 ans pour y trouver le nom de Fred. Cliquez dessus et voyez ses temps à chaque points de passage de la journée (Il y en a une dizaine).

Ne manquez pas de suivre mes commentaires sur le mur de la page Facebook de Fred. Je vous tiendrai au courant de ce qui se passe en fonction des informations que je possède.

Votre travail est fait, Fred a fait le sien. Maintenant, pour lui, c'est l'heure de l'examen final.

Merci infiniment de votre support. Demain matin, le rêve devient réalité en grande partie grâce à vous.

mercredi 5 octobre 2011

Ironman 101



*J'ai repris cet article, originalement publié sur mon blogue, 10 jours avant l'Ironman de Louisville. J'ai cru qu'il serait bon de le réutiliser sur cette page avec quelques modifications pour que les partisans de Fred, qui sont moins familiers avec le triathlon puissent en apprendre un peu sur ce sport.

Bonne lecture.

David


À part le célèbre slogan swim-bike-run
, c’est quoi le triathlon ? On m’a suggéré d’expliquer un peu, en gros.

Let’s go.

Comme bien des sports d’endurance un peu bizarres, le triathlon est l’invention des californiens, qui ont commencé cette folie au milieu des années 70.

C’est toutefois aux Navy seals d’Hawaii qu’on donne le titre de vrais inventeurs de ce sport.

Alors qu’ils s’obstinaient depuis longtemps à savoir si les meilleurs athlètes d’endurance de l'île étaient les nageurs, les cyclistes ou les coureurs de fond, ils ont décidé de régler ça à la dure, en enchainant l’une après l’autre les 3 épreuves sportives les plus difficiles sur l’île, leWaikiki Roughwater Swim (3,85 km), la course cycliste Around-Oahu(180 km, normalement disputée en deux jours, et le marathon d'Honolulu (42,195 km).

Tout cela dans le même ordre que ces compétitions californiennes dont ils avaient entendu parler : swim-bike-run. Celui qui passerait la ligne d’arrivée le premier serait appelé le «Ironman». C’est aussi simple que ça.

Avec des distances ridiculement grandes qui paraissaient impossibles à l’époque, cet événement d’allure surnaturelle pris rapidement plus d’importance que les triathlons ordinaires qui se multipliaient un peu partout.

Bientôt, la compétition portant le nom Ironman deviendrait une marque de commerce qu’on allait exporter dans des endroits paradisiaques pour y tenir d’autre épreuves de même distance qui permettraient de se qualifier pour la course d’Hawaii, qui devint rapidement le championnat du monde de triathlon.

Parallèlement, des événements sur des distances plus courtes avaient lieu partout dans le monde. Une fédération internationale de triathlon vu le jour (ITU), des coupes du monde et des championnats du monde sur plusieurs distances aussi.

Jusqu’à ce qu’on veule emmener ce sport aux Jeux olympiques.

La distance « olympique » a été élaborée dans les années 1990 par l’ITU. On y a enlevé l’interdiction de «drafting» (sillonage), les cyclistes pouvaient donc rouler ensemble sans prendre de pénalités (qui, selon le Commité international olympique, ruinaient l’essence de la course) sur un circuit comportant plusieurs tours pour qu’il y ait des spectateurs intéressés...

Depuis ce temps, L’ITU et la WTC (World triathlon corporation, propriétaire de la marque Ironman) se disputent le marché mondial du triathlon.

C’est ainsi qu’on peut être champion du monde sur plusieurs distances dans des sports qui ne ressemblent pas tant que ça, mais qui ne font qu’un aux yeux du public. Comme à la boxe (IBF, WBC, IBO, WBA, etc.) ou en course automobile (F1, Nascar, Champcar, WRC, etc.).

Mais encore aujourd’hui, l’Ironman d’Hawaii reste la seule épreuve connue du grand public. C’est le Tour de France du triathlon, ce qui en fait un incontournable pour les professionnels de ce sport s’ils veulent avoir un chèque de paie intéressant pour l’année suivante.

Aujourd’hui, les quatre distances les plus utilisées en triathlon sont :

Sprint (750m de nage, 20 km de vélo, 5 km de course)

Olympique (1.5 km de nage, 40 km de vélo, 10 km de course)

Demi-Ironman (1.9 km de nage, 90 km de vélo, 21.1 km de course)

Ironman (3.8 km de nage, 180 km de vélo, 42.2 km de course)

Il y aussi beaucoup d’événements indépendants qui vont organiser des courses sur la distance Ironman sans être en droit d’utiliser cette marque de commerce. On verra alors l’appellation «Iron-distance triathlon» ou «half-Iron distance» pour un demi-ironman.

À titre d’exemple, le demi-Ironman que j’ai fait en septembre 2010, à Syracuse, était organisé par la marque Ironman.

Celui de Magog, disputé il y a 3 semaines, était offert par le triathlon du lac Memphrémagog sur la même distance, sans en avoir le label officiel. Mais ça ne change rien, c’est aussi dur!

La différence se situe au niveau de la norme organisationnelle. En participant à n’importe quel événement de la marque Ironman dans le monde, vous payez plus cher et êtes assurés d’obtenir une certaine qualité d’événement digne la marque. Ce qui n’est pas garanti dans les autres courses, bien que c’est souvent aussi bon sinon mieux. C'est du marketing.

L’Ironman du Mont-Tremblant, qui aura lieu en grande première l’an prochain, attire beaucoup plus les incrits que la « Iron-distance » du triathlon de Montréal (souvent appelé Ironman de Montréal…), qui ne pourra jamais avoir la même réputation même si elle existe depuis longtemps déjà. C’est la force de la marque, les gens veulent se faire crier «You are an Ironman !» à l’arrivée.

Certains triathlons indépendants ont tout de même de grosses réputations mondiales, comme l’Escape from Alcatraz (San Francisco) et surtout le Challenge Roth, en Allemagne, le parcours « Iron-distance » le plus rapide du monde. Le record mondial appartient à l’Allemand Andreas Raelert, 2e à Hawaii l’an dernier. Il a fait 7h41 cet été à Roth !! Surveillez-le samedi prochain!

Alors que les transitions d'un sport à l'autre en sprint et en Olympiques sont capitales, celles-ci sont moins pressantes sur les longues distances. L’intensité n’est pas la même non plus : un sprint prend environ une heure (au fond du début à la fin) alors que l’Ironman prend entre 8 et 17h (2h20 pour faire la natation, 10h30 pour le vélo et il reste 6h30 pour le marathon. Sinon, t’es pas un homme de fer, désolé).

Généralement, les catégories sont simples.

Il y a la compétition de groupe d’âge, qui regroupe la grande majorité des participants, séparés par tranches de 5 ans. C’est le cœur du sport, son côté rassembleur et communautaire, qui encourage les gens à se lancer de gros défis ou à simplement faire de l’activité physique.

Les pros (ou élites) ont une licence de coureurs professionnels et se disputent la victoire à une allure plus rapide pour des bourses beaucoup plus importantes. C’est le volet compétitif du sport, même si les meilleurs amateurs, comme Fred, ont des cadences assez impressionnantes eux aussi.

Il y a aussi les divisions pour personnes handicapées (physically challenged), qui doivent compléter l’épreuve dans les mêmes délais, en ayant toutefois du matériel adapté à leur réalité.

La plupart des triathlons regroupent ces trois catégories.

L'Ironman D'Hawaii

La petite ville de Kona est un endroit paisible durant toute l'année. Mais une fois l'an, à la première semaine d'octobre, le grand cirque du Ironman débarque, avec ses 1700 participants et leurs nombreux accompagnateurs.

Si les 3 premières éditions du Ironman ont été disputé sur le petit île voisin d'Oahu, c'est le "big island" qui accueille la course depuis maintenant 30 ans, logistique oblige.

Le parcours a quelque peu changé au fil des ans, mais depuis une quinzaine d'année, le défi est le suivant: Imaginez une nage assoiffante, un vélo interminable et un marathon dans un sauna et vous aurez une petite idée de ce qu'est le championnat du monde d'Ironman, l'épreuve d'endurance la plus célèbre du monde.

Nage: 2.4 km dans l'océan pacifique. C'est un aller-retour que les pros entreprennent 30 minutes avant les quelques 1600 amateurs qui se sont qualifiés sur l'un des 25 Ironman partout dans le monde. Ce parcours est reconnu pour sa beauté mais aussi pour sa difficulté.

Vous risquez de voir le fond et quelques beaux poissons tout au long de ce segment de la course. Par contre, vous risquez aussi de ne pas battre votre temps de nage en ces eaux, vagues et départ massif de 1600 personnes(comme dans une laveuse) ne jouant pas en votre faveur.


Vélo: 180 km dans le vent. Après avoir fait quelques virages en ville, les cyclistes quittent pour un aller-retour d'une trentaine de km sur la route Kuakini. Ils repassent ensuite dans la ville en vitesse grand V pour bientôt débuter le grand aller-retour sur le Queen-K highway, haut lieu mondial du triathlon.

C'est ici que la course de vélo commence, que les favoris vont commencer à attaquer pour creuser des écarts, que la chaleur oppressive des champs de lave, situés à 1 mètres de la route, vont commencer à déboussoler les triathlètes.

C'est surtout ici que le vent va souffler, oh oui. 40, 60 ou même 80 km/h de vent. Mais le pire, ce n'est pas sa vitesse, mais plutôt le fait qu'il arrive en rafale et peux facilement prendre les lunatiques par surprise.

Avant la fin de l'aller, il y aura la longue mais douce montée de Kawahaie jusqu'à Hawi, le village du rond-point. On dit de cette montée qu'on y a toujours le vent dans la face, année après année. Pas de cadeaux.

Viendra inévitablement la descente et le retour vers Kona dans quelques deux ou trois heures. Encore là, vent, chaleur mais aussi beaucoup de fatigue. Vers la fin du vélo, dans un Ironman, il est normal de commencer à sentir que le corps n'a plus la même vigueur après environ 6 heures d'effort.

L'objectif, à partir de ce point, est de rester le plus vigoureux possible!

Marathon

Le parcours reprend la même logique que celui de vélo. Un petit aller-retour de 10 miles où il ne se passe jamais rien, mais dans lequel les participants sauront s'ils ont de bonnes jambes de course ou non. Après être repassés à Kona, ils partiront dans les champs de lave de nouveau, courant en direction de cet endroit ou tant de rêves ont été brisés au fil des ans: The energy lab.


C'est en fait un laboratoire de panneaux solaires et autres énergies thermiques naturelles qui est situé au beau milieu des champs de lave, à quelques 15 km de Kona. On sait donc que c'est un endroit propice au stockage d'énergie, mais cela aura évidement l'effet inverse sur nos athlètes.

Ceux qui sortiront du energy lab à la même vitesse qu'ils y sont entrés peuvent se dire qu'ils sont dans une très très bonne journée. Une fois passé le rond point tant attendu, plus que 10 miles à courir.

C'est ensuite la grande solitude jusqu'à quelques 2 km de l'arrivée. Il y aura la petite côte Palini hill, au sommet duquel celui qui passe premier gagne toujours, et la descente avant de tourner à droite sur Alii-drive, devant le départ de la natation, là où tout à commencé le matin même.

Selon les fervents médias de ce sport, Alii-drive, petit chemin de type Lakeshore en bordure de mer, est un monument du sport par son côté très symbolique. C'est là que tous ces gens courageux bouclent la boucle, accomplissent ce qui leur a longtemps paru impossible, qu'ils se prouvent à eux-mêmes qu'ils n'abandonnent jamais.

"It's a finish line you need to cross to understand."

Tout ça, dans 3 jours. Êtes-vous prêts?